Voici une question qui me taraude depuis un bon moment: pourquoi sommes-nous beauty addicts ? Qu’est-ce qui nous a amené à passer de 2/3 produits de soin et de maquillage à toute une collection et à être toujours à l’affût des nouveautés ?
Car si vous lisez ce blog c’est que vous avez comme nous cette gentille addiction. Prendre soin de soi et se maquiller ne date pas d’hier, mais a longtemps été considéré comme une activité futile, un artifice pour plaire aux hommes. Or, je suis persuadée que c’est bien plus que cela. Se maquiller peut paradoxalement aider à faire émerger sa personnalité profonde: on utilise un « masque » pour en faire tomber un autre !
En quelque sorte, se maquiller c’est aussi accepter sa pluralité. Le piège serait de tomber dans l’uniformisation, c’est d’ailleurs pour cela que je n’ai jamais trop apprécié les « modes » en matière de maquillage: le nude, le color block, le mat, le glowy, la « it color » de saison dont les magazines regorgent… Ni les diktats inventés par on ne sait quel make-up artist ou rédaction beauté d’un magazine féminin: « on ne met surtout pas de bleu sur les yeux bleus », « les sourcils doivent être épilés pour avoir une telle forme », « selon la forme de votre visage il faut éviter à tout prix telle coupe de cheveux »…
Si ce sont des pistes, elles se sont pas à prendre pour argent comptant, on peut s’apprécier d’une manière qui n’est pas conseillée par les magazines, les maquilleurs professionnels ou les coiffeurs pro. Il n’y a qu’à regarder en arrière, rares sont les élues que flattait la mode de la coupe à la garçonne ou des sourcils ultra épilés.
D’ailleurs bien souvent les actrices, mannequins, chanteuses ou femmes de tous les jours qui sortent du lot sont celles qui ne suivent pas ces conseils à la lettre mais inventent leur propre style (qui est ensuite copié et recopié :wink:).
J’ai beaucoup lu et échangé avec les blogueuses beauté et on pourrait ranger les beauty addicts dans plusieurs catégories:
- La fille ultra coquette: elle aime prendre soin d’elle et séduire
- Celle qui s’amuse: le maquillage est pour elle une forme d’art, elle aime les couleurs et les textures et est très portée sur les maquillages dits artistiques. Elle s’amuse autant à se maquiller qu’à maquiller les autres.
- Celle qui se maquille par obligation: elle s’en passerait bien mais que son milieu ou sa catégorie professionnel(lle) exige de manière plus ou moins implicite.
- La complexée: elle ne s’aime pas beaucoup à la base , les soins et le maquillage l’aident à à s’accepter
- La convalescente: elle rejoint la complexée mais elle ne l’était pas à la base. Une maladie lui a fait perdre ses repères et elle a besoin de reprendre confiance en elle.
Dans notre société ou le paraître est si important, il ne faut pas oublier de s’occuper de « l’être » et donc du bien-être. C’est là que les soins pour le corps sont importants d’après moi: se regarder chaque jour, se toucher, se sentir, c’est être. Se donner un peu d’importance et privilégier des moments pour soi peut être salvateur, lorsque l’on passe des journées à trimer, à galérer dans les transports en commun et que l’on arrive chez soi dans un état de stress pas possible. J’ai l’impression que plus l’environnement social est agressif, plus nous éprouvons le besoin de nous maquiller (dites moi si je me trompe ?).
De mon côté je suis venue au maquillage sur le tard, du moins de manière affirmée. Pendant des années je me contentais du strict minimum par pure coquetterie, puis a surgi une période qui a mis à mal ma confiance en moi. C’est à ce moment que par le fruit du hasard (y-a-t-il vraiment du hasard ?) un make-up artist m’a offert une séance de maquillage. Avait-il senti que j’avais « besoin » de cela ? Je crois bien que oui, et c’est une démarche que je n’aurais jamais fait seule ! J’en suis ressortie ragaillardie, me voyant d’un nouvel œil dans la glace. C’est ainsi que je suis tombée dans la marmite il y a 3-4 ans maintenant.
Aujourd’hui je suis la première à conseiller les ateliers maquillage aux personnes qui ont une petite baisse de moral.
Le maquillage c’est pour moi une bonne dose d’estime de soi portable, c’est fou ce qu’un rouge à lèvres ou un mascara peut aider à retrouver l’estime puis la confiance en soi.
Alors dites-moi vous êtes dans quelle catégorie de beauty addict ? Quelle est votre histoire personnelle avec les produits de beauté ?
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